Histoire de la magie blanche


Son histoire dans l’antiquité

La magie blanche a été documentée pour la première fois par la civilisation égyptienne. Un papyrus exposé au musée de Berlin témoigne du premier cas écrit : en 2600 avant notre ère, le mage Djedi (prince de la 4e dynastie) aurait tranché la tête d’une oie devant le roi Khéops et l’aurait ressuscitée après avoir prononcé une formule magique.
De nombreux autres documents en papyrus attestent de pratiques occultes dans l’antiquité. Malgré la destruction de beaucoup d’entre eux par l’église, certains papyrus délabrés montrent l’importance de l’ésotérisme dans l’Égypte antique, contenant probablement des formules et des représentations de rituels d’envoûtement. De nombreuses tablettes en plomb destinées à envoûter une personne et diverses amulettes pour se protéger ont également été découvertes, provenant de cette époque.
Sous l’Empire romain, l’influence de l’ésotérisme s’intensifie, touchant notamment la médecine, l’astrologie et la voyance.
Rome finira par punir et interdire les rituels de magie blanche qu’elle considère comme une hérésie. De plus, l’église exprime son inquiétude face à cette concurrence et bannit les prêtres qui osent s’impliquer dans des pratiques liées à la sorcellerie.

La magie blanche et le christianisme

Avant l’arrivée du Christ, l’ésotérisme avait déjà une mauvaise réputation. L’Ancien Testament le condamnait déjà en interdisant la sorcellerie (Exode, XXII, 18). En 313, l’empereur Constantin Ier tolère l’ésotérisme uniquement à des fins thérapeutiques, mais ses successeurs le désapprouvent entièrement, que ce soit à des fins curatives ou non. Au 9e siècle, toute personne impliquée dans l’occultisme, l’astrologie ou la divination était punie de cinq ans d’emprisonnement. Ces pratiques étaient considérées comme démoniaques et perturbatrices pour l’esprit humain et l’équilibre de la nature. Le pape Jean XII qualifiait les rituels magiques d’hérésie en 1326. La situation s’est aggravée pendant la guerre de Cent Ans (1337-1453) et surtout avec la peste noire en 1347. Pendant ces périodes, la population a fait de l’ésotérisme un bouc émissaire. De nombreux adeptes ont été condamnés et brûlés sur des bûchers, marquant ainsi le début de la chasse aux sorcières vers 1484.